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lundi, décembre 1, 2025
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LA SURVIE DU BOIS D’ÉBÈNE DÉPEND DES ÉLÉPHANTS (ET DE LEURS BOUSES)


Les crottes d’éléphants de la forêt sont indispensables à l’ébène pour protéger ses graines, met en évidence une enquête de terrain menée au Cameroun.

L’ébénier bénéficie d’un précieux auxiliaire, l’éléphant de la forêt, pour se disséminer dans la forêt dense africaine, montre une équipe internationale dans la revue Science Advances au terme d’une soigneuse enquête de terrain au Cameroun.

Le fruit de l’ébénier, de la taille d’une grosse orange, est très apprécié de ce pachyderme, la deuxième espèce d’éléphant vivant en Afrique avec celui de la savane. Les chercheurs démontrent que le braconnage de l’éléphant pour son ivoire entraîne aussi une raréfaction de la plante qui produit le bois d’ébène en raison du lien très fort qui les unit.

Les graines de l’arbre « protégées » dans les bouses de l’éléphant

Tout d’abord, les jeunes ébéniers étaient trois fois plus nombreux que les arbres adultes dans les parcelles encore fréquentées par les éléphants. Ces jeunes pousses étaient aussi réparties sur de plus grandes surfaces, le plus souvent à plus de deux kilomètres de leur progéniteur, ce qui exclut leur dispersion par d’autres animaux tels que les singes.

Les chercheurs ont aussi constaté que les grandes graines de l’arbre disparaissaient beaucoup plus rapidement si elles sont dispersées nues, étant consommées par divers rongeurs, que si elles sont abritées dans les bouses de l’éléphant. De plus, leur germination avait trois fois moins de chance de se produire si elles restaient dans le fruit tombé à terre. Elle n’était cependant pas plus rapide si les graines étaient passées par l’estomac de l’éléphant, contrairement à celle d’autres espèces végétales de la forêt tropicale présentes au menu du pachyderme.

L’ébénier, victime de sa surexploitation et de sa lente croissance

En conclusion, les chercheurs alertent dans la revue Science Advances sur le fait que la survie de l’ébénier, déjà classé comme espèce vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à cause de sa surexploitation, de la déforestation en cours dans le bassin du Congo et de sa croissance très lente, repose maintenant sur le petit éléphant de la forêt. Or celui-ci est en danger critique d’extinction pour des raisons similaires, sa population ayant chuté de 86% ces trois dernières décennies.


Src : sciencesetavenir

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